Voilà un moment que je n’avais pas pris le temps d’écrire, c’est avec plaisir que je m’y remets :).
Aujourd’hui je voudrais vous partager 2 états d’esprits différents, et pas forcément antinomiques.
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai choisi l’approche “gagner plus” au lieu de “économiser / payer moins cher”.
Pendant longtemps je me sentais mal par rapport à ça, le fait de savoir négocier, “gratter” sur les prix, payer le moins cher possible, c’est quelque chose de très ancré dans la culture française. Et si tu ne le fais pas tu es un peu perçu comme un nul ou un crétin.
“J’ai réussi à négocier 30% de remise !” : voilà je genre de phrases que vous avez surement entendu régulièrement d’amis ou de membres de votre famille, avec ce genre de réactions “wow bien joué !” “Bravo” “trop fort”.
Sincèrement je ne suis pas bon sur ce point, j’ai mis du temps à comprendre pourquoi : souvent, j’ai trop le besoin d’être apprécié pour être capable de faire “cracher” aux autres l’offre la moins élevée possible haha.
Mais je me rends compte maintenant à quel point ce fut une force pour moi, et je vais vous expliquer pourquoi.
Soyons clair, cet article n’est pas un parti pris absolu pour l’approche “gagner plus” et un rejet du “négocier pour payer moins”, car comme souvent, une bonne idée appliquée sans discernement, sans nuances, donnera de mauvais résultats, voire catastrophiques.
Et c’est pour cette raison que j’écris aujourd’hui cet article, car je trouve que la culture du “chercher pour payer moins” est trop présente et aboutie bien souvent à des économies de bout de chandelles…
On renforce ce que l’on pratique souvent
Je vous disais un peu plus haut que je ne n’étais pas bon pour l’approche “économies quotidiennes” et “négociation des prix”. Je me suis toujours senti mal à l’aise par rapport à ça.
Comme je n’arrivais pas à payer moins, il me semblait donc logique qu’il fallait que je gagne plus.
Ainsi je me suis mis assez tôt, vers 17 ans, à chercher des moyens de gagner de l’argent, et d’en avoir assez pour accéder à tout ce que je voulais sans avoir à regarder à la dépense.
J’ai bien sûr fait des petits boulots d’été, que je cumulais d’ailleurs en travaillant la journée à Décathlon et la nuit dans une usine d’embouteillage. Je me rappelle que cet été j’avais réuni en 2 mois pour plus de 8000 euros, une véritable fortune pour moi à l’époque, dépensée n’importe comment 😀 !
Comme j’étais en quête de travail pour gagner de l’argent, j’en trouvais, et en licence je donnais des cours d’informatique à des personnes âgées aisées qui me payaient 20 euros de l’heure.
Je me rappelle d’ailleurs à l’époque de la remarque d’un de mes camarades de classe “Ha ben c’est toujours les mêmes qui ont les bons plans”.
Cette réflexion m’a marqué et dérangé à l’époque, je n’avais rien rétorqué car je ne comprenais pas bien pourquoi.
Maintenant je sais : la personne ne voyait pas les efforts que j’avais déployé, que ces opportunités étaient le résultat des années précédentes à chercher à développer ma capacité à gagner de l’argent.
J’ai donc poursuivi ma quête perpétuelle d’augmenter la source de mes revenus, et je suis alors naturellement arrivé à l’entrepreneuriat à 23 ans, car à ce moment je pensais que le principal moyen de gagner beaucoup plus d’argent était de faire travailler les autres. Une idée mal comprise à ce moment là, et donc mal appliquée pendant les dix années qui allaient suivre.
Néanmoins je me rends compte avec le recul qu’en poursuivant cet objectif de générer plus d’argent, je suis devenu meilleur à ce jeu là, j’ai ramifié cette compétence. Bien sûr parfois je me suis trompé, égaré, mais c’est ce qui m’a permis d’arriver au point où je suis aujourd’hui, à savoir être libre financièrement.
D’où le titre de ce chapitre : on renforce ce que l’on pratique souvent.
J’en parlais aussi dans un ancien article sur le fait d’apprendre à déléguer : au début on passe plus de temps à expliquer ce que la personne doit faire que si on l’avait fait soi même, mais avec le temps, on devient meilleur, plus efficace, plus rapide, et c’est là que les résultats deviennent exponentiels.
C’est pareil pour cette compétence, qui rejoint pleinement la notion d’intelligence financière de notre cher Kiyosaki, l’auteur du livre “père riche, père pauvre”, la bible de la plupart des investisseurs.
Le roquefort – Pourquoi dans la plupart des cas je suis mal à l’aise avec le fait de négocier les prix
Plusieurs souvenirs de mon enfance sont restés ancrés dans ma mémoire.
Mes parents étaient à 10 francs près, il n’y avait pas de poignées aux fenêtres de la maison, on utilisait 2 poignées démontées qu’on passait de l’une à l’autre pour pouvoir les ouvrir. J’en rigole encore aujourd’hui.
Mon père avait une collection de petites voitures qui datait de sa jeunesse, il a du en vendre une partie pour arriver finir les mois.
Et ce qui m’a le plus marqué, c’était que l’on avait pas le droit de prendre autant de fromage qu’on le voulait, car ça coutait trop cher, notamment le roquefort.
Ma soeur en était friande et se faisait gronder par mon père quand elle voulait en reprendre “le roquefort ça coute très cher, on l’économise”.
Ces épisodes m’ont affecté et je me suis dit que je ne vivrai jamais comme ça. Instinctivement à l’époque j’ai compris qu’il y avait quelque chose qui me dérangeait profondément dans cette approche, et je me suis fait la promesse d’arriver à être suffisamment riche un jour pour ne pas avoir à regarder à la dépense.
Aujourd’hui je comprends pourquoi :
Économiser a un potentiel limité, gagner plus d’argent a un potentiel illimité
En effet, c’est un concept assez simple à comprendre je pense. Le montant des économies que vous allez pouvoir faire sont limitées au montant que vous gagnez.
Malgré tous les efforts faits pour économiser d’avantage, négocier les prix, le potentiel de “gain” est fatalement lié au prix d’achat et à vos rentrées d’argent.
A l’inverse, si vous vous concentrez uniquement sur votre capacité à gagner plus d’argent, à être dans une dynamique de “comment je peux arriver à me payer ça” au lieu de “comment je peux faire pour le payer moins cher”, alors là le potentiel est quasiment illimité !
Si vous passez de novice à expert dans la compétence “économiser”, alors peut être que vous arriverez à négocier des rabais de 40% au lieu de 10%, mais il y aura toujours une limite.
Si vous passez de novice à expert dans la compétence “gagner plus”, alors vous pouvez passer de 20 000 euros par an à 1 000 000, et même beaucoup plus car il n’y a en fait pas de plafond.
Alors est-ce qu’il ne faut plus négocier et chercher à faire des économies ?
Et on en arrive à la nuance dans toutes choses. C’est un point essentiel à comprendre, il est facile de prendre un concept et de se dire qu’il s’applique de partout tout le temps. Et c’est normal car notre cerveau fonctionne de cette manière, il cherche à simplifier et créer des abstractions de la réalité pour nous permettre de prendre des décisions.
Je ne sais plus où j’ai lu ça, mais ça m’a marqué, l’idée est la suivante : l’intelligence c’est la capacité à saisir les nuances des situations et à les exploiter pour décider.
Et parfois pour gagner plus d’argent, ou en gagner tout court, il faut mettre une dose de négociation et d’économie.
Typiquement dans l’immobilier on le dit souvent que la plus value se fait à l’achat : à savoir notre capacité à payer un bien sous coté.
C’est aussi l’approche de Warren Buffet au final, détecter des actions d’entreprises qui sont sous évaluées.
C’est aussi tout l’objet de faire des montages fiscaux, on peut par si biais complètement transformer le rendement d’un investissement.
Au final on en revient à une idée qui m’a toujours obsédé :
L’approche coût / résultat ou retour sur investissement
Je crois que les 2 compétences sont utiles, mais qu’il est plus pertinent de développer la compétence “gagner plus” au début car elle donnera d’autant plus de force à la compétence “économiser” par la suite.
On en revient à l’approche “combien ça me demande d’effort pour quel résultat”. Parfois la réponse c’est que c’est trop tôt pour le faire, et qu’il faut patienter.
Mon approche personnelle et stabilisée aujourd’hui est donc de ne pas regarder à la dépense sur les choses du quotidien et de m’assurer de payer correctement les personnes avec qui je collabore, mais de chercher à négocier et payer moins sur les éléments qui provoqueront un gain qui justifieront l’effort.
Ce que l’on a de plus précieux reste toujours notre temps…
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