Aujourd’hui je voudrais vous parler d’une notion que me rabâche avec raison mon ami et coach Gianni Bergandi : créer le GAP.
Alors rien à voir avec la ville dans les Hautes-Alpes, ou la marque de vêtements, il s’agit de créer “un écart”.
Oui je sais en français c’est bien moins classe…
Concrètement il s’agit de se créer un espace entre un événement et la réaction que l’on va avoir par rapport à celui-ci.
Il s’agit de reprendre le contrôle de ses réactions et de sortir du mode automatique.
Et ce n’est pas une mince affaire parce qu’on a évolué pour réagir rapidement, à l’instinct. C’est ce qui a permis à nos ancêtres de survivre.
Et donc forcément c’est le mode par défaut sur lequel on est programmé.
Quelqu’un fait quelque chose qui m’énerve -> je lui crie dessus.
Quelque chose me choque -> je réagi avec mes émotions et je pointe du doigt la stupidité de ce comportement.
Je dois affronter quelque chose qui me fait peur -> je ne fais rien, ou je fuis, ou je suis agressif.
Ça vous parle ?
Et j’ai le sentiment qu’on est d’autant plus sur cette tendance aujourd’hui où notre monde est rempli de stimulus qui provoquent des réactions chez nous.
Voir cet article :
Ressourcez-vous, réduisez votre stress 🤗 et boostez votre créativité 🚀 : LA SOLUTION
Et je vous invite aussi à aller voir le documentaire sur Netflix qui est sorti récemment : “Derrière nos écrans de fumées”.
On est sur un rythme soutenu de notifications, d’informations (ou de désinformations) omniprésentes, de stimulus, auxquels on répond : pubs dans la rue, réseaux sociaux, télévision dans les aires d’autoroute, radio dans les cafés, etc…
C’est présent tout le temps en permanence.
Est ce que le confinement ne vous a pas donné un sentiment de ralentissement bienvenu sur cet aspect ? Est ce qu’il ne vous a pas donné l’occasion de réfléchir un peu plus à votre mode de vie, à ce que vous en faites, au sens qu’elle a pour vous ?
Je constate une vrai tendance de personnes qui ont vécu une véritable remise en question pendant cette période.
Et c’est parce que cette situation les a forcé à prendre une pause, à laisser de l’espace à leur cerveau pour réfléchir.
La plupart des gens ne prennent pas le temps de se poser et de réfléchir profondément à leur vie.
Alors ils courent d’un stimulus à un autre, d’une convention sociale à une autre, en mode automatique : va à l’école, fait des études, trouve un boulot, trouve l’amour, fait des enfants, pars en vacances, pars en voyage, etc…
Et on peut d’ailleurs voir ce qui se passe actuellement comme seulement un événement catastrophique, et se laisser guider par nos émotions : peur, angoisse, défiance, etc…
Ou prendre du recul, se demander réellement ce qu’on en pense nous, pas les autres, pas les médias, et comment on souhaite y réagir.
Je ne dis pas que c’est facile, car comme dit plus haut, nous sommes programmés de base pour fonctionner de cette manière.
Mais il est possible de se reprogrammer, petit à petit.
Et pour cela il faut “juste” arriver à se créer cet espace entre le stimulus et la réaction.
Quelqu’un vous a énervé ? ne réagissez pas à chaud, prenez un peu de temps avant de lui en parler.
Quelque chose vous fait peur ? prenez du temps pour comprendre pourquoi et comment vous y prendre pour l’affronter.
Quelque chose vous enthousiasme et vous devez prendre une décision (un achat par exemple) ? pareil, laissez retomber l’enthousiasme avant de vous décider.
Un exemple de parent :
Votre enfant se met à crier sans raison apparente ? Plutôt que de réagir simplement avec un “ho put… arrête de crier tu fais ch…”,
demandez-vous :
pourquoi il crie ? Peut être qu’il y a quelque chose qui l’a choqué et qu’il ne sait pas y réagir ? Peut-être qu’il ne se sent pas bien parce qu’il manque de sommeil et qu’il n’arrive pas à l’expliquer ? Peut-être que de lui demander simplement permettra d’apporter une réponse appropriée ?
N’avez vous pas déjà vu ces scènes communes d’enfants qui ont des comportements jugés inadaptés (cris, destruction d’objets, agressivité, etc…), à qui les parents disent X fois “arrête de faire ceci” en haussant le ton de plus en plus, jusqu’à arriver à “non mais ça suffit maintenant je t’ai dit X fois d’arrêter, maintenant tu es puni !”.
Au final tout le monde se sent mal, et ça ne résout pas le problème de fond : l’apprentissage par l’enfant de la gestion de ses émotions.
Alors oui certes il va arrêter au bout d’un moment de les manifester de cette manière, il va les refouler, non pas apprendre à les gérer, et elles trouveront le moyen de se manifester autrement… Et pas d’une manière positive, ça c’est certain…
Conclusion
C’est un cheminement long, mais je vous assure que ça vaut le coup. Vous ne regarderez plus votre entourage et le monde de la même manière, et ça sera pour le mieux :).
Pour finir une note personnelle : ne croyez pas que je suis un maitre en la matière. Le savoir n’est pas suffisant pour le maitriser.
Cela fait plusieurs années que je travaille sur le sujet, et je peux vite retomber dans ces travers. Néanmoins je progresse, petit à petit…
J’espère que cet article vous aura été utile !
Et la petite blague de fin de retour pour vous donner le sourire :
Un jour un fou se tient assis sur le mur d’un asile.
Un automobiliste s’arrête car il a crevé un pneu.
Il veut visser sa roue de secours mais il se rend compte qu’il n’a pas de vis.
Le fou lui dit:
– Vous n’avez qu’a prendre une vis de chaque roue pour attacher la dernière.
L’automobiliste surpris lui dit:
– Ben qu’est que vous faites la, vous n’êtes pas fou!
et le fou répondit:
– Si je suis fou, mais pas con.
Merci par avance de partager cet article / mettre un commentaire si il t’a plu :).
Ce que j’ai créé avec la communauté UMento c’est un entourage de personnes qui veulent progresser, s’améliorer, devenir meilleurs, partager en toute bienveillance.
Si ça t’intéresse, je t’invite à lire cette page et à nous contacter ici :