Tout d’abord un petit mot : merci par avance de partager cet article / mettre un commentaire si il t’a plu :).
Si tu veux recevoir directement les articles dans ta boite email, tu peux t’inscrire ici : Emails privés gratuits .

Tu te demandes peut-être quel est ce sujet bizarre et que sont ces étiquettes qui ont tant de pouvoir ?

Quand on devient parent et qu’on décide de se former à élever un enfant (car oui à mon sens je ne vois pas pourquoi on se formerait à conduire mais qu’on considérerait que élever un enfant est plus simple…), on est amené à lire des tas de livres différents, à regarder des conférences, suivre des formations, etc..

Et un sujet qui revient souvent est celui des étiquettes.

Des classifications

C’est quelque chose qui bien sûr ne touche pas que les enfants mais aussi les adultes.

Car ce que l’on applique aux enfants dans une éducation ouverte vers l’autonomie, l’empathie, la compréhension, l’adaptabilité, on peut bien sûr l’appliquer aux adultes aussi (en l’adaptant bien évidemment) qui sont ni plus ni moins que de grands enfants :).

Les étiquettes c’est des classifications que l’on pose sur des personnes :

  • gentil / gentille,
  • maladroit / maladroite,
  • intelligent / intelligente,
  • timide,
  • feignant / feignante,
  • beau / belle,
  • violent / violente,
  • etc…

Un repère dans nos échanges sociaux

On a tous tendance à le faire naturellement, on appose aux autres des caractéristiques / des étiquettes. Cela va nous servir de repères pour construire nos rapports avec eux.

Alors quel est le soucis ?

Le soucis avec les étiquettes qu’on nous colle c’est le fait que ça amène à un phénomène de dépersonnalisation

Alors bien sûr c’est fort comme propos, mais tu vas vite comprendre ce que je veux dire.

Depuis qu’on est bébé

Le truc c’est que quand on est tout petit, on va rapidement nous apposer des étiquettes (voir liste ci-dessus).

Et si on ne nous a pas appris à faire les choses, pas seulement pour le regard des autres mais pour sois-même, alors on va chercher à se conformer à ce que les autres attendent de nous

Et dans la grande majorité des cas c’est de cette manière que l’on a été éduqué, avec des phrases comme “Je suis fier de toi”, plutôt que “Tu peux être fier de toi”, on va aller chercher en permanence l’assentiment d’autrui.

Et si les parents mettent des étiquettes rapidement, c’est parce que c’est plus facile à gérer en terme d’éducation, ça permet de classifier notre enfant et de le rendre plus prévisible, ça rassure et ça donne plus de contrôle !

Des conséquences

Donc là tu te dis : bah c’est bien plus de contrôle non ? A mon sens, pas comme ça non.

Dans la grande majorité des cas tu as dû le vivre…

Rappelles-toi quand tu étais enfant, est ce qu’il n’y a pas ces choses qu’on disait de toi et qui du coup t’amenaient à les renforcer pour t’y conformer ?

Par exemple, pour parler de ma propre expérience, on disait de moi que j’étais un enfant facile, pas contrariant.

Et comme j’avais l’impression que c’était pour ça qu’on m’aimait, j’essayais de m’y conformer autant que possible.

Et j’ai vécu ce problème de dépersonnalisation, en me réfugiant dans ma chambre autant que possible pour :

  • fuir ce décalage, dont j’avais l’intuition, entre mon vrai moi et l’image que je pensais devoir donner,
  • et pour me conformer avec l’étiquette “facile à vivre, ne fait pas de vagues, obéis, ne pose pas de problèmes”.

Je me souviens vivement de cette sensation que la réalité n’était pas vraiment la réalité et de regarder le film de ma vie.

Autres exemples :

Si vous répétez continuellement à une enfant qu’elle est belle, que vous accompagnez ces déclarations de gestes d’affections, que vous la poussez vers le fait de mettre en avant cette caractéristique pour obtenir l’assentiment et la reconnaissance des autres.

Alors il ne faut pas s’étonner que ça produise une personne superficielle et obsédée par son apparence physique car elle croit que si on l’aime et qu’on lui accorde de l’attention c’est principalement pour cette raison.

Si vous étiquetez un enfant “Bon en mathématique”, que vous le mettez en avant par rapport à ça et le comparez à ses camarades de classe, à ses frères et soeurs : 

“Non mais Julie son truc c’est les mathématiques, contrairement à ses soeurs, elle, elle est bonne en math.”

Vous l’étiquettez, et l’effet pervers c’est que Julie elle va avoir peur d’échouer en mathématique, parce que si elle croit qu’on l’aime pour ça, que c’est sa caractéristique, que c’est ce qui la différencie, que c’est son identité, alors elle pourra même être amenée à  éviter d’être dans une situation d’échec.

Comment éviter à coup sûr l’échec ? Et bien le moyen le plus simple c’est de fuir, d’éviter les épreuves, de ne plus chercher à y progresser, parce que pour progresser forcément il faut parfois échouer, et apprendre de ça.

On croit qu’on nous aime pour nos étiquettes

Quand on se construit à travers principalement la reconnaissance de ses parents, des autres, on pense qu’on nous aime grâce/à cause des étiquettes que l’on nous a donné.

Et le besoin d’être aimé c’est notre premier besoin.

Sortir du comportement que l’on attend de nous c’est prendre le risque d’un rejet, de ne plus être aimé, et ça c’est insupportable. Alors on se conforme, on efface son véritable soi, on ne le construit pas comme on le devrait.

Et dans le monde d’aujourd’hui où l’image que l’on donne aux autres, et du coup à sois-même (car on se définit par rapport à ce que les autres nous renvoient et non par rapport à ce que l’on est vraiment), est devenu prépondérante (instagram, facebook, snapchat, etc…), les étiquettes, la conformité, l’importance de l’apparence sont d’autant plus fortes.

Ce qui nous amène à faire des choses qui ne sont pas en accord avec notre véritable identité, à ce à quoi on aspire réellement. C’est la perte de sens, le mal-être.

Poses-toi ces questions :

Est ce que tu es la somme de tout ce que l’on t’a renvoyé depuis que tu es petit ?

Est ce que je suis la somme de tout ce que j’ai pensé à cause de ce que l’on m’a renvoyé depuis que je suis petit ?

Devenir soi-même – la vérité de soi

Une fois que l’on a compris cette notion d’étiquettes et les conséquences que cela a sur la définition de notre personne, de notre comportement et donc de toute notre vie, on peut y réagir.

Il faut rentrer dans : LA VÉRITÉ DE SOI.

Comme dirait Olivier, un ami et collaborateur : Gnééé ?

La vérité de soi c’est la capacité que l’on va avoir de se détacher des étiquettes qu’on nous a attribué / imposé.

C’est de comprendre qui on est vraiment ou/et qui on veut vraiment être.

Pour ça je te conseille de faire un travail sur toi-même, et soyons clair ce n’est pas en 1 heure, 1 journée, 1 semaine, 1 mois que tu vas y arriver.

Est ce que je suis vraiment gentil ? Est ce que j’ai envie qu’on me considère comme gentil ? (car être gentil c’est aussi potentiellement s’effacer et effacer ses propres désirs pour faire plaisir aux autres)

Est ce que je suis vraiment maladroit ?

Est ce que je suis vraiment timide ?

Je te conseille vivement pour commencer ton parcours ce livre (lien affilié) : Le livre de l’IKIGAI.

Ça sera long, difficile, et en fait on peut même dire que ça sera un travail perpétuel, tu n’en finiras jamais de te découvrir et d’apprendre à t’aimer et à t’accepter.

Je dis bien d’apprendre à t’aimer, car pourquoi apprendre à se connaître soi-même ? Pourquoi se débarrasser de ses étiquettes que l’on nous a collé ?

Parce que cela va te permettre de t’accepter toi-même, de t’aimer, ce qui va te donner de la confiance en toi

une base pour ensuite reconstruire le rapport que tu as avec les autres.

Et soyons clair : ton entourage ne sera pas ravi de voir ce changement, eux ils vont y résister, ils vont te critiquer, parce que ça les rassure de t’avoir mis dans une case, ça leur donne la capacité d’anticiper vos réactions, ça leur donne du contrôle.

Alors je noircis le tableau, si tu as des gens autour de toi à qui tu expliques ta démarche, et qui sont en capacité de la comprendre, eux peuvent potentiellement te supporter, t’encourager, être bienveillants.

Si tu n’as personne comme ça, alors trouves-en. 

C’est ce que j’ai créé avec la communauté UMento : un entourage de personnes qui veulent progresser, s’améliorer, devenir meilleurs, partager en toute bienveillance.

Si ça t’intéresse, je t’invite à lire cette page et à nous contacter ici : 

Utiliser les étiquettes positivement

Le pouvoir des étiquettes peut être utilisé à bon escient, positivement.

Sur toi-même

Déjà sur toi-même, en les utilisant pour vous reprogrammer.

Pour supplanter dans votre inconscient vos anciennes étiquettes et les remplacer par de nouvelles, ce n’est pas compliqué, il va falloir les rabâcher, encore et encore.

Comment ?

Je te donne ma méthode : pour ma part je me suis fait une liste d’affirmations, j’ai défini la personne que je veux être, et je me le répète tous les jours, chaque matin, peu après m’être levé, au moment où mon cerveau est le plus réceptif.

Je précise que je le fais en anglais car c’est en accord avec mon objectif de parler anglais couramment, mais je vous mets la traduction ici : 

I have a strong willpower / J’ai une forte volonté

I am healthly / Je suis en bonne santé

I am sportsman / Je suis sportif

I am reliable / Je suis fiable

I am rigorous / je suis rigoureux

I am organised / je suis organisé

I am efficient / je suis efficient, efficace

I am productive / je suis productif

I am successfull / Je gagne – j’ai du succès

I am nice / Je suis gentil

I am benevolent / je suis bienveillant

I am happy / Je suis heureux

I am rich / Je suis riche

I am balanced / je suis équilibré

C’est ma liste, je ne dis pas que ça doit être la tienne, je ne dis pas que ça doit prendre cette forme, tu dois l’adapter pour toi.

Je fais ça depuis 2 ans, voici l’effet que ça a sur moi :

Ça m’amène à me demander tous les jours si je suis en accord avec cette identité. Et en me le répétant tous les jours, quand je dérive de cette identité, je ressens automatiquement un malaise, et je reviens plus facilement dans le cadre identitaire que je me suis fixé.

Attention, il faut garder une part de flexibilité, voir mon article sur le sujet : Le délicat équilibre entre discipline et lâcher prise.

Mon affirmation préférée est “Je suis heureux”, en souriant, car je vais tout de suite me sentir mieux en lisant cette phrase.

Essayez, et dites moi dans les commentaires ce que ça produit chez vous. Faites le en souriant, c’est important.

Ensuite je l’ai aussi affiché dans mon bureau, pour le voir aussi souvent que possible : 

Sur les autres

Dale Carnegie en parle dans son excellent livre (lien affilié) : Comment se faire des amis

Oui je sais le titre en français est épouvantable, ça te donne l’impression d’être un naze en l’achetant, mais je l’ai lu 5 fois, et je le lirai encore.

C’est pour moi un livre qu’il faut ABSOLUMENT LIRE !

Dans un de ses exemples, il montre le pouvoir des étiquettes pour obtenir l’amélioration d’un comportement.

C’est particulièrement utile pour un manager, si tu veux renforcer un comportement ou faire changer de comportement une personne.

Par exemple, si tu as un membre de ton équipe qui est moins fiable qu’avant, qui fait moins attention à la qualité de son travail.

Tu peux lui rappeler combien c’est apprécié par toute l’équipe le fait que quand on lui confie une tâche ça sera fait dans les temps et bien fait. Tu peux lui dire qu’il est identifié comme quelqu’un de fiable.

Savoir qu’il est reconnu pour sa fiabilité et la qualité de son travail va l’amener à renforcer ce comportement pour être en conformité avec ce que les autres attendent de lui.

Autre manière de faire aussi, c’est d’avoir un entretien avec lui et de lui dire quelque chose dans ce genre : 

“Jean, on m’a remonté dernièrement que la qualité de ton travail s’est dégradée, alors que tu es reconnu comme quelqu’un qui est fiable, qui respectes habituellement tes délais et fais du travail de qualité.

Est ce que tout va bien ?”

Ainsi tu lui rappelles pour quoi il est reconnu par les autres, pour renforcer ce comportement, et tu lui donnes l’opportunité de faire remonter un éventuel problème qui aurait entraîné cette dégradation.

Parfois il y a un besoin de reconnaissance qui n’est pas satisfait par exemple, c’est l’occasion de l’identifier et d’intervenir.

Si vous avez aimé cet article, merci de le partager et de mettre un petit commentaire ça fait toujours plaisir :).

Apprenez des meilleurs !

Si vous voulez être accompagné, et/ou échanger avec d’autres Indépendants, rejoindre une communauté de personnes qui ont les mêmes objectifs et ambitions que vous, qui partagent vos valeurs, et qui cherchent à s’améliorer continuellement, contactez nous !

Cédric Tempestini

Cédric Tempestini

Pour ceux qui ont de l’argent. Deal Hunter, Investor, Serial Entrepreneur, BA, Author

2 Comments

  • Bonjour Cédric,

    Merci encore pour ces articles qui parlent de choses importantes et qu’on délaisse si souvent!
    J’adore ce sujet des étiquettes. Je l’aime tellement que j’avais envie aussi de partager des petits trucs et astuces à moi…

    J’ai beaucoup aimé ton article car il permet de montrer qu’on est capable d’adopter n’importe quel comportement pour être intégré dans un groupe (comme tu le mentionnes si bien: sa famille lorsqu’on est petit, son équipe au travail ou son boss lorsqu’on est adulte, etc). J’ai assisté de mes propres yeux à un test où l’ont voit qu’en moins de 10 minutes des individus changent totalement d’attitude à celle qu’ils ont habituellement, pour pouvoir s’intégrer dans le groupe.
    Comprendre que l’on peut devenir ce que l’on veut si rapidement, je trouve cela super impactant, car cela permet de se détacher du regard des autres et comprendre que ce que l’on est, ce n’est pas ce que pensent les autres (ce qui varient totalement suivant la culture, le mode de pensée et la perspective de la personne qui nous regarde). Du coup on peut en conclure qu’on est tellement maléable et qu’on peut devenir n’importe quoi et il faut faire attention! C’est donc à la fois dangereux si l’on ne prend pas le contrôle de ce que l’on veut être, et une opportunité : on peut vraiment devenir ce que l’on veut!

    Alors pour travailler ce qu’on souhaite être, personnellement je travaille beaucoup avec les valeurs. Il est super important de définir celles qui nous sont chères, car si elles ont tellement d’importance pour nous, c’est qu’elles font partie de nous, et c’est quelque part notre personnalité 🙂
    Dans ton article tu mentionne des choses qui vont plus loin que les valeurs, et cela marche aussi!

    Une fois les valeurs définies, j’imagine des personnes connues, personnages, leaders influents, qui représentent (pour moi, dans mon esprit) une ou plusieurs de ces valeurs qui me sont chères.
    Une fois les personnages définis, j’en fais mon “comité de direction” et je leur demande leur avis dans ma tête lorsque j’en ai besoin, pour prendre une décision, ou pour agir différemment de mes “modes automatiques” qui ne m’aident pas.

    Voici dans mon cas comment je procède:
    J’ai défini une liste de 10 valeurs:
    – générosité
    – non conformisme
    – curiosité
    – douceur
    – calme
    – confiance
    – respect
    – sagesse, vision
    – amusement, profiter de la vie
    – sociabilité, amitié

    Et il y en a certaines que je veux travailler particulièrement:
    – générosité
    – non conformisme
    – curiosité
    – douceur
    – calme
    – confiance

    La générosité et le non conformisme, pour moi c’est 100% Mère Teresa.
    La curiosité c’est le Petit Prince.
    La douceur, le calme et la confiance, c’est Vénus.

    Ce sont des représentations dans ma tête, qui me servent de guide lorsque je dois prendre une décision ou agir. J’imagine que ces personnages ne parleront pas à certaines personnes, ou qu’elles imaginent ces personnages de façon totalement différente. Ce qui est important c’est de trouver nos personnages qui nous parlent à nous, tels qu’on les imagine.

    Puis, je mets ces personnages face aux situation de mon quotidien. Par exemple, lorsque je me rend compte que j’ai tendance à juger quelqu’un, ou si je souhaite explorer de nouveaux horizons dans mon travail (nouveaux types de missions ou tâches par exemple), je me demande comment agirait le Petit Prince face à cette personne ou ce type de tâche, et ce qu’il dirait, s’il avait des conseils à me donner.
    Si je souhaite avoir un impact positif mais que j’ai l’impression d’avoir beaucoup de bâtons dans les roues, j’essaie de m’inspirer de Mere Teresa. Je lui pose ces questions : “comment verrais-tu la situation? Quels conseils me donnerais-tu? Quelles comportements aurais-tu?
    Si je dois reprendre confiance en moi, je me mets dans la peau de Vénus.

    C’est hyper puissant pour m’inspirer, me guider, changer et aller vers des comportements qui me rendent heureuse.
    On a tous notre système à soi, l’important est de définir celui qui nous convient…
    J’espère avoir pu aider!

    Sinon, j’ai trouvé ça super chouette de partager ta liste d’objectifs, je trouve que c’est un super moyen de connaître quelqu’un plus en profondeur sans se baser sur des étiquettes justement 🙂

    A bientôt!

  • Cédric Tempestini says:

    WOW super commentaire, merci Marguerite !!! 🙂

    Très intéressant ce que tu dis que le fait que l’on adapte son comportement en fonction du groupe dans lequel on arrive.

    “Une fois les valeurs définies, j’imagine des personnes connues, personnages, leaders influents, qui représentent (pour moi, dans mon esprit) une ou plusieurs de ces valeurs qui me sont chères.”

    Tu as lu le livre de Napoleon Hill “Réfléchissez et devenez riche” ? parce qu’il évoque exactement ce que tu fais ^^

Leave a Reply

Inscrivez-vous à notre liste d'emails privés gratuits !

Pour recevoir prochainement des partages d’expérience, des opportunités d’accéder à des contenus ou lives privés, des réductions spéciales, des invitations à des événements et des opportunités d’investissement.